Histoire du rock français

Sur la scène musicale mondiale, un mouvement artistique indomptable s’est élevé dans la deuxième partie du XXe siècle : le rock. Née des entrailles de l’Amérique dans les années 50, cette musique incendiaire a rapidement conquis les esprits outre-Atlantique. Très vite, le genre a pris de l’ampleur en Grande-Bretagne, avant de se propulser vers de nouvelles contrées.

La passion n’a pas tardé à enflammer les âmes françaises et depuis, une véritable histoire d’amour s’est tissée entre le rock et les mélomanes de l’Hexagone. Des groupes légendaires ont pris racine et prospéré dans cette dimension. Découvrez l’épopée du rock français, où les Riffs rebelles et les paroles brûlantes ont trouvé de nouveaux échos et une nouvelle voix.

Les premiers pas du rock en France

Dans les méandres de la musique française de l’après guerre, l’accordéon et le musette régnaient encore en maître avec des mélodies douces. Mais dans la dernière décade des années 50, le rock a tout chamboulé, porté sur les frêles épaules de quelques pionniers audacieux.

Parmi eux, nous retrouvons les inoubliables Danny Boy et ses Pénitents. Mais aussi une brochette de chanteurs à la crinière indomptable : Eddy Mitchell, Dick Rivers, Vic Laurens, Dany Logan, et bien sûr, l’inimitable Vince Taylor. Avec leurs voix enflammées, ils propulsent le rock français sur la scène internationale des années 60. En même temps, les pantalons pattes d’eph’ et les bérets rayés sur le carreau deviennent la tendance vestimentaire.

Mais avant cette déferlante rock’n’roll, il convient de rendre hommage à Line Renaud, pionnière du rock français. D’après les ressources, cette chanteuse figure parmi les premiers interprètes du pays sur les morceaux rock américains. Quelques années après, on a vu ressortir les premiers disques rock, par l’initiative de Mac Kac, Henry Salvador et bien plus encore.

La tendance est alors toujours un peu au rock à papa. Il faudra attendre la fin des 70s pour que le rock français commence à trouver sa vraie marque de fabrique.

De jolis épisodes à la fin du XXe siècle

Tel un feu d’artifice, le rock français a illuminé la scène à la fin du XXe siècle. Cela, avec des groupes qui ont marqué l’époque. Dans les volutes du rock progressif des années 70, des formations telles que Dynastie Crisis, Triangle et Atoll ont fait vibrer les esprits. Puis vint le tour du mouvement punk de faire rugir les amplis, donnant naissance à des groupes comme Magma, Téléphone ou Lili Drop.

Mais c’est dans les années 80 que le genre a vu surgir des étoiles scintillantes : Noir Désir. Originaire de la Gironde, ce groupe s’est hissé au sommet. Leur puissance et leur poésie ont fait frémir les foules pendant plus de deux décennies, laissant une empreinte indélébile jusqu’à maintenant.

Alors que l’Amérique vibrait aux sons de ses groupes légendaires, le rock français ne manqua donc pas de révéler ses propres joyaux. Une fois de plus, la French Touch montra qu’elle avait du groove et des textes à revendre et qu’elle n’était pas prête de baisser le volume.

Et encore une montée dans les années 2000

L’aube des années 2000 a vu éclore une nouvelle génération de groupes français, prêts à conquérir les scènes du monde entier. Parmi eux, Eiffel et Superbus ont fait danser les foules avec leur pop-rock vitaminé. Mickey 3D a aussi captivé les cœurs avec son folk rock engagé, faisant résonner des paroles percutantes. En même temps, Indochine, vétéran de la scène artistique francophone, faisait un retour triomphal en 2002 avec l’album Paradize. Ce dernier a hissé très haut les couleurs du rock français grâce à l’inoubliable « J’ai demandé à la lune ».

La relève ne s’est pas fait attendre, avec l’émergence de BB Brunes et Plastiscines, fusionnant rock et musique électronique. On n’est pas près d’oublier Kyo, C2C, Phoenix et Kavins. Aujourd’hui, le rock français, toujours en quête de nouvelles frontières sonores, continue de se réinventer et de nous surprendre. Il a de longtemps cessé d’imiter les idoles américaines de papa pour apprendre à se regarder tout seul dans la glace.

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